La crise sanitaire a engendré une accélération des tendances émergentes dans le monde du travail : le télétravail existait déjà, de manière occasionnelle et surtout pour les populations cadres. Durant les confinements, il s’est généralisé dans tous les secteurs d’activité le permettant. Une expérimentation « grandeur nature » à large échelle comme celle-ci laisse des traces : il n’y aura pas retour à la situation antérieure. Un nouvel équilibre va se créer, en fonction des attentes de chacun : en marche vers le travail hybride !
Les confinements successifs ont boosté le télétravail
La dernière enquête officielle pré-Covid sur le sujet date de 2017 1 : selon le ministère du travail, la pratique du télétravail (régulier ou occasionnel) concernait alors 7,2 % des salariés (soit 1,8 millions de salariés). En mars 2021 (derniers chiffres disponibles), ce taux dépassait les 20%.
Dans certaines entreprises, le télétravail avait déjà été mis en place via un accord collectif, par charte ou par accord de gré à gré. Au sein des autres structures, il a fallu s’adapter en urgence au moment du premier confinement pour donner aux salariés les moyens de travailler depuis leur domicile.
Depuis, les bureaux se sont remplis, puis vidés à nouveau, au rythme des vagues épidémiques. Chaque entreprise a expérimenté différents systèmes, certaines ont investi dans des équipements, d’autres ont d’ores et déjà réduit leurs surfaces de bureaux. Les secteurs en tension comme l’informatique ont profité de l’occasion pour embaucher des collaborateurs en région ou même à l’étranger. Certains salariés ont même déménagé en dehors des grandes villes, s’éloignant de leur lieu de travail de plusieurs centaines de kilomètres.
Bilan globalement positif pour le télétravail
Interviewée au début du premier confinement, Laëtitia Vitaud, consultante experte du futur du travail s’inquiétait : « Les risques du télétravail à 100% sont multiples. Ne jamais voir ses collègues peut créer des formes de paranoïa, un sentiment d’exclusion, c’est plus difficile de se sentir valorisé…»2
Il est vrai que la situation anxiogène, alliée au manque de préparation bien compréhensible de nombreuses entreprises, a généré du stress pour un grand nombre de télétravailleurs, obligés de jongler entre les enfants et les réunions zoom à répétition…
Pourtant, selon le baromètre annuel Télétravail de Malakoff Humanis, une large majorité (86 %) des télétravailleurs interrogés fin 2020 souhaitait poursuivre le télétravail. Pour les salariés, le nombre idéal de jours de télétravail par semaine s’est élevé à 2 jours, contre seulement 1,4 jour en novembre 20193. Seuls 14 % des télétravailleurs disent ne plus souhaiter télétravailler après la crise sanitaire.
Travail hybride : nouveaux usages, nouveaux équipements
Deux ans après le début de la crise épidémique, il semble évident que le retour à la situation initiale n’est pas envisageable. Les entreprises ont gagné en agilité, les équipes ont appris à travailler efficacement à distance, tout en appréciant désormais à sa juste valeur le fait de pouvoir se rencontrer de visu suffisamment souvent.
Certaines entreprises passent au flex-office, pratique venue du monde anglo-saxon consistant à ne pas attribuer les bureaux à des personnes de manière fixe. Une solution idéale pour réduire les charges financières immobilières en évitant de laisser des bureaux vacants pour cause de télétravail. Les salariés cadres sont déjà habitués au nomadisme de leur poste de travail, mais cette tendance s’étend désormais à l’ensemble du personnel tertiaire notamment dans certains grands sièges sociaux.
De nouveaux outils de travail collaboratif à distance ont également été boostés par la pandémie. Par exemple, pour des réunions à distance plus engageantes que la traditionnelle visioconférence, les espaces collaboratifs virtuels simulent la présence des collègues comme dans une salle physique, grâce à des casques de réalité virtuelle connectés.
Cette révolution de l’hybridation du travail touche presque tous les secteurs dans le privé comme dans le public. Les besoins en financement vont encore s’accroître dans les années à venir, c’est pourquoi GLOBALEASE propose des solutions à la carte, s’adaptant de manière personnalisée à tous vos projets d’innovation technologique.
[1] Enquête Sumer 2017 de la Dares – Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques du ministère du Travail.
[3] 4e édition du Baromètre annuel Télétravail de Malakoff Humanis, décembre 2020
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